La sortie d’un boîtier M constitue toujours un événement pour les leicaïstes. Aussi, lorsque Patrick Bernasconi, autodidacte féru de photographie en noir et blanc, s’est vu proposer d’essayer en avant-première le nouveau Monochrom, il n’a pas hésité.

Deux semaines. C’est le temps dont a disposé le Genevois pour tester le Leica M11 Monochrom, successeur du modèle qu’il utilise de longue date et qu’il affectionne tant. Autant le dire d’emblée: Patrick Bernasconi n’a pas résisté au plaisir d’emmener avec lui le dernier-né sur des terrains aussi variés qu’exigeants. Montagnes sous une météo menaçante, concert aux lumières contrastées, gare aux mille et un reflets ou encore bains publics sous l’ardent soleil de midi.

« Impossible d’être décontenancé une fois le boîtier en main, tant l’ergonomie du M10 – excellente par ailleurs – se retrouve sur le M11, ce qui s’avère aussi rassurant que pratique. C’est lorsque l’on commence à photographier que les améliorations apparaissent soudain », précise le passionné. Celle qui l’a le plus impressionné? Sans aucun doute possible la vitesse d’obturation, allant désormais jusqu’à 1/16’000ème de seconde.

Il faut dire que le cinquantenaire affectionne tout particulièrement les grandes ouvertures, et les très faibles profondeurs de champ qu’elles permettent. « Pouvoir isoler un sujet en gérant le flou de l’environnement qui l’entoure me paraît être une pratique qui rapproche la photographie de la vision humaine. Car lorsque l’on concentre son regard sur un point, la périphérie devient soudainement éthérée. »

Et qui dit grande ouverture, ce que les optiques de la marque de Wetzlar permettent, dit nécessairement haute vitesse d’obturation. « Jusqu’à aujourd’hui, il me fallait utiliser des filtres ND. Désormais, je peux m’en passer aisément! », s’exclame, enthousiaste, le photographe.

À cela s’ajoute une sensibilité native fixée à 125 ISO, et non plus 160. Un élément qui, lui aussi, ravi Patrick Bernasconi. « Dans des conditions où la luminosité est importante, une sensibilité de base réduite contribue également à pouvoir utiliser le plein potentiel des optiques. »

A contrario, l’excellente montée en sensibilité du capteur – dont le maximum culmine à pas moins de 200’000 ISO! – autorise des prise de vues même lorsque la lumière commence à manquer, sans entamer la qualité des images réalisées.

Quant à la technologie de triple résolution offrant la possibilité de photographier en 60, 36 ou encore 18 millions de pixels, si elle a tout d’abord laissé perplexe Patrick Bernasconi, il n’a pas fallu longtemps à celui-ci pour y voir une option très intéressante. « En pratique, sur le terrain, cette possibilité confère une souplesse supplémentaire qui s’avère bienvenue. Tout comme la batterie, dont l’autonomie a été sensiblement augmentée. »

Le Leica M11 Monochrom a donc encore repoussé les limites techniques, constate le testeur. « Ce nouveau boîtier m’a conquis, c’est vrai, alors que j’étais déjà ravi par le M10 et me demandais ce qui pouvait être encore amélioré. Ce M11 Monochrom m’accompagnera lors de mes futures pérégrinations photographiques, c’est décidé! »

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Biographie

Patrick Bernasconi travaille 19 ans dans une banque privée genevoise comme gérant, puis devient gérant indépendant en 2006 en qualité de partenaire au sein de Sept Finance (www.septfinance.ch). La particularité de cet établissement? Pas moins d’une trentaine de photographies de Genève et Zermatt, signées Patrick Bernasconi, ornent les salons de réception clientèle.