Le projet Kallnach mûrissait peu à peu dans la tête de Patrick Gilliéron Lopreno. Lui restait à trouver l’appareil qui lui permettrait de le traduire en images sans trahir sa vision artistique. C’est alors que le Leica Q, au détour d’un heureux hasard de la vie, s’imposa à lui comme une évidence.

Plusieurs séries du photographe genevois explorent la thématique du territoire. Du lien que l’homme entretient avec la nature. Kallnach ne fait pas exception. Et pourtant ce travail ne ressemble à aucun autre. C’est la force de l’auteur, bientôt quinquagénaire: savoir se renouveler tout en gardant un cap. Ne pas se répéter, en conservant pourtant une trame commune, évidente, tout au long de son travail.

 

Kallnach? Le nom d’une petite commune du canton de Berne. Chouchignies en français, cette région – le Seeland – étant bilingue. Situé à quelques kilomètres seulement de la capitale helvétique, ce village rural comptant moins de 2’000 habitants s’inscrit pourtant dans une nature omniprésente. Si celle-ci transparaît dans les photographies de Patrick Gilliéron Lopreno, l’approche de ce dernier s’avère bien plus complexe.

« Le Seeland est culturellement très riche. Des fouilles archéologiques ont notamment dévoilé de magnifiques vestiges celtes. Et l’environnement naturel de cette région, tantôt sauvage, tantôt marquée de l’empreinte de l’homme, m’a interpelé et inspiré. »

La terre noire, les paysages bruts, les conditions météorologiques qui voient souvent se mêler la pluie, la neige et le brouillard, les ciels bas et les atmosphères sombres: voilà ce que les images devaient traduire. Des mois durant, le Genevois cherche l’appareil capable de restituer avec finesse sa sensibilité. « Pour chacun de mes projets personnels, je choisis un matériel spécifique, ce qui me permet de varier les approches et les techniques. Et là, je ne trouvais pas. »

 

Jusqu’au jour où le photographe visite l’exposition d’un ami fribourgeois, Nicolas Brodard. La révélation est immédiate. « La qualité des images, malgré la taille imposante des tirages, était époustouflante. La colorimétrie, la restitution des hautes lumières, le rendu plus proche de l’argentique que du numérique, tout était parfait à mes yeux! Je me suis donc renseigné auprès de Nicolas pour savoir quel équipement il employait. Sa réponse? Le Leica Q, tout simplement. »

Dès le lendemain, cet appareil de la marque de Wetzlar devenait l’indispensable compagnon de route de Patrick Gilliéron Lopreno. Une focale fixe de grande qualité, un capteur plein format de haute résolution, une qualité de construction permettant d’affronter le terrain quelles que soient les conditions, la possibilité de travailler en mode manuel sans être embarrassé par des fonctions superflues, une ergonomie éprouvée, une taille réduite: le Genevois tenait l’objet de son bonheur.

« Après deux ans d’utilisation, je peux dire que ce Leica Q me comble. Je ne suis pas prêt de le lâcher! », s’exclame-t-il. La série Kallnach, entièrement réalisée avec ce boîtier, fera l’objet d’un livre à paraître en 2026. On y lira les mots choisis d’Antoine Rubin, l’auteur que Patrick Gilliéron Lopreno a choisi pour accompagner ses images. Un texte littéraire et poétique à la fois, tout en étant ancré dans le réel. Alors vivement 2026!

Biographie

Né en 1976, Patrick Gilliéron Lopreno est un photographe indépendant vivant à Genève. Détenteur d’un Master of Arts en philosophie de l’histoire, il décide de se tourner vers la photographie et se forme au sein de l’agence milanaise Grazia Neri. Sa carte de presse en poche, il collabore avec des institutions, des ONG et divers médias. Il mène en parallèle une carrière artistique: ses images font régulièrement l’objet d’expositions et ses projets ont donné lieu à six ouvrages de photographie.

www.lopreno.com