Tester en avant-première le dernier-né des boîtiers M? L’idée ne pouvait laisser indifférent Roger Oltramare, utilisateur chevronné des produits Leica. Cet amateur d’automobiles anciennes a réuni sur la route, pour l’occasion, deux légendes qui le font vibrer.

 

Préparant un voyage en Inde, Roger Oltramare peine à boucler son sac. Son matériel photographique, lourd et encombrant, n’arrange pas les choses. L’idée de s’offrir un Leica M le taraude depuis quelques temps déjà. Son trentième anniversaire se profile, il saisit l’occasion et acquiert le boîtier tant convoité. Nous sommes en 2001, un M6 rejoint ainsi son équipement pour ne jamais le quitter.

Le temps a passé, le plaisir ne s’est pas émoussé. Roger Oltramare éprouve toujours le même bonheur à photographier au M. « Un boîtier mythique et pourtant très discret, permettant une approche non intrusive des sujets. Sa taille mesurée en fait un compagnon de tous les instants, favorisant une pratique spontanée. » Un M9, puis un M10 Monochrom sont venus compléter la panoplie du photographe qui privilégie désormais souvent un traitement en noir et blanc de ses images.

Passer au M11 n’a pas dérouté Roger Oltramare, bien au contraire. « Boîtier en main, la qualité perçue paraît toujours aussi élevée. L’ergonomie, simple et efficace, compte désormais un bouton multifonctions personnalisable à côté du déclencheur, un ajout très pratique. Quant aux menus, ils s’avèrent épurés, allant à l’essentiel. L’absence de la semelle m’a interpelé, au début. Mais à l’usage, aucun doute: le changement facilité de la batterie, notamment, représente un avantage indéniable! »

Approche technique très aboutie, design intemporel, ADN inchangé depuis des générations, Deutsche Qualität: le Leica M11 et la Porsche 911 partagent beaucoup aux yeux du photographe. La recette évolue, mais les sensations – intenses et pures – demeurent. « Bien des marques perdent, au fil des améliorations et des évolutions, leur saveur. M11 et 911 constituent, à ce titre, des exceptions remarquables. »

Le choix de la résolution constitue un autre atout majeur du nouveau boîtier M, selon Roger Oltramare. « Lorsque je pars en randonnée en montagne, un équipement léger s’impose parfois. Je n’embarque alors qu’un seul objectif, quitte à devoir recadrer en post-production, ce que la résolution maximale du M11 – avec ses 60 mios de pixels – permet aisément. Par contre, lors d’un anniversaire, je préfère baisser la résolution et obtenir ainsi des fichiers plus légers à manipuler. »

En reportage, la batterie dont l’autonomie a été sensiblement augmentée constitue également un avantage appréciable. Tout comme l’existence, très rassurante, d’une mémoire interne à l’appareil. Au final, lors de cette prise en main, seule la météo – capricieuse en ce mois de novembre sur l’arc lémanique – aura donné du fil à retordre à Roger Oltramare. « Je souhaitais une lumière d’automne chaude et rasante pour rendre hommage aux lignes des voitures. Pas facile lorsque le soleil joue à cache-cache avec les nuages! » Mission réussie, bravo!

Biographie

Très tôt passionné par la photographie, comme son grand-père et son père avant lui, Roger Oltramare suit des cours dès ses 15 ans, avant de devenir membre de la Société genevoise de photographie. Il entreprend ensuite des études de sciences économiques à Genève et travaille pendant plus de 20 ans dans la gestion de fortune. Désormais actif au sein d’un family office, il s’adonne au plaisir de la photographie lorsque son emploi du temps le lui permet. Une pause déjeuner libre de toute contrainte se présente? Le voilà dans la rue, appareil en main, pour son plus grand bonheur.