Je travaille comme reporter photo pour l’agence Reuters à Berne. J’ai donc une accréditation pour le Palais fédéral qui me permet d’être en contact avec les parlementaires.

J’avais à cœur de capturer le mouvement et l’atmosphère qui animent le Palais fédéral durant les sessions. En effet, c’est là que l’avenir de la Suisse se dessine, que le destin du pays est scellé. Et la politique se pratique bien au-delà des deux Chambres: antichambres, salle des pas perdus et autres recoins du bâtiment: tous ces lieux sont propices à former des alliances, faire du lobbying, négocier, discuter d’un projet ou encore prendre des décisions. Le quatrième pouvoir y est lui aussi omniprésent: sans états d’âme, ses représentants agitent caméra et micro sous le nez des parlementaires pour savoir ce qu’il en est, même si ceux-ci ne laissent souvent rien transparaître de leurs intentions.

Ce photoreportage de 2014 n’a pas encore été publié

J’ai surtout travaillé avec un vieux Summilux 35mm f/1,4, que j’ai ensuite remplacé par un Summicron 35mm f/2,0 Asph, et plus rarement avec un Summicron 50mm f/2,0. J’ai fonctionné le plus possible avec la mise au point préalable, afin de pouvoir réagir rapidement. Comme la luminosité au sein du Palais fédéral n’est pas des meilleures, j’ai également souvent travaillé avec une pleine ouverture. Le Summicron 35mm Asph m’a été d’une aide précieuse, car il livre des clichés d’une parfaite netteté, même avec une pleine ouverture. Au vu de cette luminosité difficile, la mise au point télémétrique a également été très utile pour obtenir des images nettes.

J’ai acheté mon M9 d’occasion dans un magasin photo spécialisé. Par sa taille, ce Leica est maniable et permet de photographier sans être envahissant. Il fournit de magnifiques photos couleur numériques, d’une qualité que j’ai rarement observée avec d’autres appareils de même technologie.

 

 A propos de Adrian Streun

Je suis né en 1966 à Berne.

J’ai été formé à l’Ecole d’arts visuels de Berne, ainsi qu’à l’Ecole d’Arts Appliqués à Vevey. J’ai travaillé comme freelance pour des médias d’actualité, des magazines et des clients. Je réalise le plus souvent des clichés documentaires. En 1996, j’ai reçu le prix de reconnaissance du Prix Photo de Berne pour un reportage de longue durée réalisé sur mon fils.

De 1999 à 2008, j’ai assumé la responsabilité du magazine de snowboard «The Box Magazine», en tant que rédacteur en chef et directeur de la photographie. Durant cette période, je me suis avant tout consacré à la photographie sportive et aux portraits. De 2007 à 2013, j’ai été le directeur de la photographie du journal local «Bieler Tagblatt» et du «Journal du Jura». Aujourd’hui, je suis membre de l’agence ASAblanca, qui a son siège à Vienne, et reporter-photographe pour l’agence internationale Thomson Reuters Pictures.

En tant que photojournaliste, je travaille surtout en Suisse. Je m’intéresse principalement à des thématiques qui entourent l’humain, ses traditions et son quotidien. Parfois, il m’arrive de travailler sur des projets à l’étranger.

Mes photos ont été exposées dans différents lieux, notamment à Copenhague, à Zurich et en Valais. Lors de l’exposition Swiss Press Photo 14, j’ai remporté le 3e prix dans la catégorie «Actualité» avec mon cliché sur les orages qui s’étaient produit lors de la Fête fédérale de gymnastique à Bienne en 2013.