A bientôt 64 ans, et après une longue carrière professionnelle consacrée à l’image, Jean-Marc Ferré éprouve toujours la même passion pour la photographie. Au point de ne pas le faire hésiter une seule seconde, après avoir travaillé près de 40 ans avec des appareils japonais, à troquer son matériel et ses habitudes pour adopter le Leica SL, convaincu de ses incroyables qualités. Pari a priori risqué, mais pari gagnant!

Immortaliser les grandes figures de ce monde qui se rencontrent dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies (ONU), voilà la mission quotidienne de Jean-Marc Ferré. Que ce soit pour les besoins propres à la structure – fondée en 1945 et comptant pas moins de 193 états membres – ou ceux de la presse internationale, pas conviée à l’intégralité des réunions, certaines se déroulant à huis clos.

Autant dire que le professionnel, dans ces conditions particulières, n’a pas droit à l’erreur et doit pouvoir accorder à son matériel une confiance absolue. Pas question de tergiverser, performance et fiabilité doivent impérativement être au rendez-vous. C’est donc au cours de ses loisirs que Jean-Marc Ferré teste pour la première fois un Leica, pour son plaisir. « Cette marque m’a toujours fasciné. J’ai donc acquis il y a une dizaine d’années un M8.2 et une optique 35mm, puis le M9-P et enfin le M240, qui m’ont tous apporté de grandes satisfactions photographiques. »

Impossible toutefois pour lui d’en faire un usage professionnel: il lui faut des focales plus longues que celles proposées par le système M et la possibilité de shooter en rafale rapide notamment. « Un cliché immortalisant une poignée de main officielle ne peut souffrir d’avoir l’un des protagonistes dont les yeux sont fermés. » Une frustration, tant il apprécie la qualité des fichiers délivrés par ses Leica. Jusqu’au jour où il apprend la sortie du SL, alors même qu’il se trouve à Marseille. « Je fonce immédiatement au Leica store de la ville – situé rue du Paradis, un heureux présage – afin de le prendre en main. »

 Autofocus ultra-rapide, obturateur autorisant des rafales de 11 images par seconde, faculté à concilier hautes sensibilités et qualité des photos, viseur très confortable; il n’en fallait pas davantage. De retour à Genève, Jean-Marc Ferré s’équipe sur le champ de deux boîtiers, de poignées multifonctions, des deux zooms de la gamme et revoit ses anciens automatismes. « Le maniement s’avère assez simple, grâce à une conception et une construction épurées, et les fichiers bruts absolument magnifiques. Leica a par ailleurs intelligemment laissé de la marge pour que le photographe ajoute sa patte en post-production: c’est un régal! »

 Après plusieurs mois d’usage intensif, Jean-Marc Ferré ne tarit pas d’éloges à propos de son nouveau matériel, pourtant confronté à des conditions difficiles. Nécessité d’être discret et très réactif, d’oeuvrer avec très peu de lumière, le plus souvent artificielle, et de délivrer quoi qu’il en coûte des images hautement professionnelles. Une équation compliquée, donc, résolue pourtant avec brio. Un seul (petit) regret, l’absence de paliers intermédiaires dans le choix des sensibilités, qui lui permettrait d’affiner quelque peu les réglages.

La sortie d’un zoom grand angle universel, le Super-Vario-Elmar-SL 16-35 f/3.5-4.5 ASPH, attendue pour avril 2018, réjouit d’ores et déjà Jean-Marc Ferré: « Il me permettra de mettre davantage en valeur le contexte des réunions, ainsi que le patrimoine architectural des sites concernés. Avec des optiques couvrant une plage focale allant du 16 au 280mm, je serai définitivement un photographe comblé! »

Biographie

Dès 1978, Jean-Marc Ferré se consacre à la photographie. Magazine automobile, presse quotidienne, agence de presse, il multiplie les expériences avant de collaborer avec l’UIT (Union internationale des télécommunications), puis avec l’ONU depuis 2003, à Genève comme à l’étranger.