David Olifson apprécie les horizons lointains. Les voyages au long cours. Les immersions. Après « Départ pour Delhi » en 2018, voici « Départ pour Cuba », une série photographique réalisée à La Havane en 2019, quelques mois seulement avant que la pandémie n’apparaisse.

Lorsqu’il s’envole pour Cuba, David Olifson n’a qu’un désir: se laisser absorber par sa capitale, La Havane, qu’il n’a encore jamais visitée. Une ville qui, avec son ambiance et sa photogénie uniques, inspire de longue date il est vrai photographes et écrivains loin à la ronde.

Dans l’imaginaire du photographe genevois, La Havane se décline en plusieurs facettes qu’il se propose d’explorer dès son arrivée à l’aide de son fidèle Leica Q: les boxeurs, les danseuses classiques et le street art qui s’étale sur les murs de San Isidro, un quartier populaire de la ville.

C’est pourtant les nombreuses voitures américaines, comme sorties d’un film des années 50-60, qui happent son attention dès sa descente d’avion. « Au début du voyage, j’ai dû me faire violence pour ne pas succomber à leurs charmes trop souvent, tant elles ont attiré mon oeil », confesse David Olifson. Au final, seules deux images de la série*, qui en compte 18 au total, témoignent de l’intérêt visuel de ce musée automobile à ciel ouvert.

Comme à son habitude, David Olifson pratique une photographie intimiste, proche des gens chez qui – grâce à son entregent naturel et son envie d’échanger – il n’hésite pas à se faufiler. En résulte des images étonnantes, telle celle sur laquelle apparaît cette femme âgée, fumant paisiblement un cigare sous un portrait de Che Guevara accroché au mur de son salon. « Je ne parle pas espagnol, mais avec un sourire et quelques gestes bienveillants, bien des portes s’ouvrent. »

Certaines d’entre elles restent malgré tout fermées, à moins de délier sa bourse, ce que le photographe s’interdit par principe. « Lorsque j’ai essayé de pénétrer dans un club de boxe célèbre, on m’a clairement fait comprendre que c’était possible, à la condition de payer. J’ai donc quitté les lieux et trouvé, à quelques mètres de là seulement, un boxeur à l’entraînement. Une aubaine! », s’exclame David Olifson.

L’école de danse restera, quant à elle, inaccessible. « C’est le lot des voyages. Tout n’est pas prévisible, il faut savoir l’accepter aussi. J’entendais de la musique provenant de l’intérieur, mais il fallait soi-disant une autorisation pour pénétrer dans le bâtiment. J’ai finalement passé mon chemin », précise le photographe, philosophe.

San Isidro lui sourit davantage. Il s’y fait conduire par une femme en bigoudis et découvre avec bonheur le street art qui, ça et là, égaie les murs décatis du quartier. « Les couleurs luxuriantes de La Havane correspondent parfaitement à mon style photographique. Quant à mon Leica Q, il s’est avéré le compagnon idéal: léger, discret, polyvalent et très qualitatif. » David Olifson n’a qu’une seule envie: retourner à Cuba. Dès que les masques tomberont.

 

La série « Départ pour Cuba » sera à découvrir du 17 juin au 16 juillet à la Galerie du Leica Store Genève, place de Saint-Gervais 1.

 

Biographie

David Olifson est actif depuis plus de 30 ans dans le secteur de la publicité et des médias en Suisse. Un monde qui connaît de profondes mutations, liées à l’avènement du numérique notamment. Autant de passionnants défis qu’il se plaît à relever au quotidien, alliant innovation et créativité. Des maîtres-mots qu’il applique également à sa passion photographique, dans laquelle il s’investit depuis plusieurs années avec un plaisir sans cesse renouvelé.

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