Les images de Cédric Roux sont à découvrir au Leica Store Genève dès le 17 septembre 2022.

 

Cédric Roux s’est rendu à la «Grosse Pomme» en pleine période de pandémie dans l’intention de s’y installer provisoirement pour prendre des photos. Avec son œil aiguisé, il capture les curiosités banales qui passeraient sinon inaperçues. Son «wonderland» (pays des merveilles) est un paradis photographique fait de normalité, de vie palpitante et de changement constant.

Qu’est-ce qui vous fascine à New York?

Depuis mon adolescence, j’éprouve un vif intérêt pour les États-Unis et plus particulièrement pour la ville de New York. Cet intérêt pour l’Amérique vient d’abord de mon attirance pour le basket américain. Mon amour pour le cinéma m’a rapidement recentré sur New York, qui sert de décor à de nombreux films, anciens comme modernes. À mes yeux, New York apparaît vraiment comme la ville où tout est possible et qui ne s’arrête jamais. New York et les New-Yorkais sont fascinants parce qu’ils ne se soucient pas de ce que vous pensez d’eux. Ils restent fidèles à eux-mêmes.

Sur quoi vous êtes-vous concentré pour ce projet photographique?

Mon approche est très simple: je veux simplement mettre en lumière ce paradis photographique. Tous les 50 mètres, il se produit un événement susceptible de m’intéresser. Cependant, l’idée du titre ne m’est apparue qu’au cours de la pandémie. Alors que j’étais enfermé chez moi, je me suis rendu compte que New York serait l’endroit idéal si je devais rester «coincé» quelque part.

Que voulez-vous montrer dans vos photos?

À travers mon travail, j’essaie de montrer aux gens les choses qu’ils ne prennent pas le temps de voir. J’aime capturer l’heureux hasard où tout se met en place naturellement, mais aussi les petites choses simples de la vie, sans chercher à réaliser des compositions complexes.

Votre série fait également un clin d’œil à la «Grosse Pomme»…

Je pense que chaque ville a le potentiel d’offrir des scènes humoristiques. À mon avis, c’est davantage l’état d’esprit général du photographe et sa capacité à jouer avec son environnement qui produisent le genre d’images qui vous donnent le sourire. Et c’est aussi l’avantage de New York: les opportunités sont toujours plus nombreuses car il se passe toujours quelque chose.

Vous avez travaillé avec les Leica Q et Q2. Comment ces appareils photo se sont-ils adaptés à votre projet?

Je suis loin d’être un expert sur les questions de matériel, mais je trouve que les appareils de la gamme Q conviennent tout à fait à ma pratique. Compacts, légers et très discrets, ils sont parfaits pour passer inaperçu dans la foule. Leur réactivité est également un atout incomparable.

Comment utilisez-vous la bonne «lumière» dans vos photos?

Je n’aime pas trop m’asseoir devant mon ordinateur pour retoucher mes images dans Lightroom. Je fais donc de mon mieux pour me rapprocher des réglages optimaux lorsque je suis dans la rue. Cela me permet de ne pas passer plus de deux minutes à traiter une photo. J’ajoute toujours un peu de luminosité et de luminance, puis j’ajuste légèrement les couleurs. Tout cela est très rapide.

La photographie de rue, c’est aussi savoir faire preuve de patience…

Je ne me cantonne pas à une seule approche de la photographie de rue. Parfois, je trouve un cadre et j’attends que tous les éléments soient réunis avant de déclencher l’obturateur. Mais comme je ne suis pas très patient, je préfère généralement chercher des scènes en marchant pour aller à la rencontre des éventuels sujets. Sur les 60 photos de My Wonderland, il y en a peut-être cinq pour lesquelles j’ai attendu que tout rentre dans le cadre comme je l’avais imaginé.

Après cette série, New York est-elle toujours un pays des merveilles pour vous?

New York reste mon paradis photographique. Avec l’accumulation de mes séjours là-bas, je sais où me rendre et à quel moment de la journée pour pouvoir profiter de la lumière ou des nombreuses allées et venues des gens. J’ai appris à connaître les habitudes des New-Yorkais, c’est un avantage indéniable pour continuer à progresser et gagner en efficacité sur place.

Cédric Roux est un photographe français qui vit à Paris. Sa première expérience de la photographie de rue est liée à la ville de New York. C’est là-bas qu’il a commencé à se familiariser avec la pratique et le concept de la photographie de rue. Depuis, il continue de travailler sur des séries et des projets autour de sa vie quotidienne et de ses voyages occasionnels. Il collabore avec Leica depuis 2017 et expose son travail dans des villes du monde entier. En juin 2022, il a publié son livre «My Wonderland», un voyage photographique à travers Manhattan, de Central Park au centre-ville (Éditions Odyssée). Pour plus d’informations sur ses photographies, rendez-vous sur son site Web et sur son compte Instagram.

 

(Editions Odyssée). Erfahren Sie mehr über die Fotografie von Cédric Roux auf seiner Website und in seinem Instagram-Kanal.