Français (CH)Après Inspirations et Autour d’un verre de vin, Gérard-Philippe Mabillard publie The Stars’ Share. Un ouvrage rassemblant 162 portraits en noir et blanc, témoins de ses amitiés nombreuses et de son talent, dont une part des bénéfices servira à soutenir une fondation.
Des personnalités issues des mondes du cinéma, de la musique, de la photographie, des arts, du design, du sport, du vin, ou encore de la gastronomie. Mondialement connues pour certaines, quasiment anonymes pour d’autres. Leur point commun? Poser pour le photographe valaisan, un verre à vin à la main le plus souvent. Rempli tantôt d’un nectar, tantôt d’une partition de musique, d’une fleur des champs ou de neige immaculée, c’est selon.
Si Gérard-Philippe Mabillard oeuvre à titre professionnel pour les vins du Valais, c’est à un souvenir d’enfance que l’on doit l’omniprésence de ce symbole de partage au fil des pages. « Petit garçon, je voyais mon père, mon grand-père, trinquer avec leurs amis en signe de joie et d’amitié. Ils élevaient leurs verres aux lueurs infinies des étoiles, les yeux dans les yeux. J’ai imaginé ce livre en écho à ces moments vécus si intensément. »
Jean-Jacques Annaud, Javier Bardem, Sandrine Bonnaire, Laura Chaplin, Penélope Cruz, les frères Dardenne, Gérard Depardieu, Joël Dicker, Jean Dujardin, Jacques Dutronc, Clint Eastwood, Alba Flores, Laurent Gerra, Bernard Hinault, Marthe Keller, Cédric Klapisch, Peter Lindberg, Vincent Perez, Sir Paul Smith, Oliver Stone, Quentin Tarantino, Lambert Wilson; autant de noms célèbres derrière lesquels le photographe voit avant tout un être humain, et non une star.
« Je n’ai jamais demandé à Penélope Cruz de pouvoir la photographier, par exemple. C’est son mari Javier Bardem qui – trouvant ma démarche intéressante – le lui a suggéré. Idem pour Jacques Dutronc, un très bon copain, qui lorsque je vais le voir en Corse appelle Sandrine Bonnaire pour lui dire qu’il lui faut participer à un beau projet. » Ce livre compile ainsi dix années de rencontres, de partage et d’amitié.
Au quotidien, les compagnons de route de Gérard-Philippe Mabillard se prénomment D-Lux, TL et Q2 Monochrome. « J’affectionne tout particulièrement ce dernier appareil. Petit, discret et peu intrusif, c’est le boîtier idéal pour moi. Avec sa focale fixe, il imposte une certaine mobilité, chose que j’apprécie. Bon nombre de personnes photographiées s’en sont d’ailleurs emparé après la séance de prises de vue. Difficile de rester insensible aux appareils Leica, tant ils représentent une invitation à la photographie. »
The Stars’Share, on l’aura compris, allie le bon, le beau et le bien, au service d’une noble cause: le soutien à l’enfance défavorisée. La fondation suisse Moi pour Toit, qui fête cette année ses 35 ans, reflète l’engagement d’un homme, Christian Michellod. « Un projet extraordinaire émanant d’un homme qui ne l’est pas moins! » Son objectif? « Venir en aide aux enfants de la région de Pereira, en Colombie. »
Abandonnés, maltraités, rejetés ou en extrême danger dans leur propre milieu familial, ces enfants doivent leur survie à ce type d’initiatives courageuses. « C’est évidemment une goutte d’eau dans l’océan, mais elle est essentielle à mes yeux. Je me rends sur place une fois par an, depuis 2019. C’est toujours aussi humainement riche et bouleversant à la fois. »
Une raison supplémentaire de se réjouir du succès international que The Stars’Share connaît depuis sa sortie en septembre et de la prochaine exposition au Leica Store Genève*. Car comme l’écrivait Guillaume Apollinaire: « Il est grand temps de rallumer les étoiles. »
The Stars’ Share / La part des étoiles, préface de Sir Christopher Hampton, idée originale et photographies de Gérard-Philippe Mabillard, éditions teNeues, 192 pages.
* Exposition au Leica Store Genève (place de Saint-Gervais 1) du 18 janvier au 11 mars.
Instagram: @gerardphilippemabillard
Biographie
Biographie par Thierry Frémaux, Directeur général du Festival de Cannes et directeur de l’Institut Lumière de Lyon
Un beau jour, Gérard-Philippe Mabillard frappe à nos portes, la passion pour la photographie et le cinéma en bandoulière, l’œil en éventail, animé par l’envie sincère d’aider son prochain, et débordant de cette énergie qui l’emmène de sa Suisse vers des pays lointains. Pour inciter à aimer, il faut savoir montrer l’exemple: Gérard-Philippe va bien au-delà, nous pouvons tous en témoigner. Il n’aime que les défis impossibles et les projets rassembleurs. Il est un prince de la rencontre, de l’émotion humaine et de la poésie de l’existence. Avec pour crédo la liberté selon Cyrano de Bergerac : « Mais je marche sans rien sur moi qui ne reluise, empanaché d’indépendance et de franchise», qui n’a d’égal que la philosophie d’un John Ford : « Soyez local, vous serez universel. »
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